Cash-game : Brokattitude
L'article qui va suivre est certainement celui que tout blogger-joueur de poker redoute d'écrire un jour. En effet, quelques heures après mon dernier article, je suis retourné sur les tables de cash-game en NL50. Après avoir perdu 12 caves lors de la session précédente, je m'étais donné 4 caves de battement sur la limite avant de redescendre en NL30, mais voilà, j'ai à nouveau glissé. Je décide alors de quitter immédiatement la limite lorsque je prends une énième bad-beat dans les dents (voir en fin d'article).
Je me dit alors que s'en est trop et que je vais tenter de reprendre mes esprits tête reposée quelques heures plus tard en NL30 (dans la nuit du 3 au 4 février). Une fois encore, en quelques centaines de mains cela va très mal se passer, perdant à nouveau 6 caves.
Je me retrouve sur des tables où des joueurs ayant des VPIP de 85 % et plus montent des tonnes de jetons (certains plus de 15 caves). Le genre de joueurs contre lesquels on se dit qu'à un moment ou un autre ils vont tout redonner à force de jouer un jeu loose passif qui théoriquement finit par couter très cher. Mais ce ne fut pas le cas ! Contre ces joueurs, peu importe le jeu que je pouvais avoir entre les mains, je me retrouvais battu à la river. Et je ne parle pas de coups partis all-in, mais bien de coups qui se déroulent sur 3 streets.
Les seuls rares coups qu'il me devenait possible de remporter, étaient ceux qui me mettait aux prises avec les « regs », qui eux respectaient bien plus normalement 3bet et/ou les Cbet.
Pour en revenir aux joueurs contre lesquels, j'ai perdu le plus, je crois avoir tout tenté : agresser au flop et à la turn plus que de raison, ou à l'inverse tenter de controler le pot... Peu importe la stratégie, elle s'avérait perdante ! Comment lire un joueur qui call un 3bet hors de position avec 94o alors que l'on possède AK et qu'il y a AK sur le flop, qu'il paie Cbet flop et turn avec air et qui finit en brelan runner-runner ? Le plus déstabilisant, c'est qu'à aucun moment je n'ai tilté, j'ai gardé mon calme et ma confiance.
Forcement, c'est le lot du joueur de cash-game, il doit savoir relativiser le plus possible ces périodes difficiles. Mais, je ne vous cache pas que de perdre l'intégralité de ses gains engrangés depuis un mois en 24 heures, est très difficile à accepter. Je vous parle de presque un millier d'euros qui se sont envolés!
Vous allez certainement me dire qu'il aurait fallu que j'arrête et vous auriez certainement raison. Mais une fois encore, je suis tout à fait capable de stopper une session si je sens que je m'écarte de plus en plus de mon « A-game ». En gros, si je suis en train de partir en cacahuètes !
Me voici donc revenu avec la bankroll que j'avais début janvier. De quoi repartir en NL30. Seulement voilà, pour le moment, je n'ai pas spécialement envie. Si je dois ouvrir des tables de cash-game cela doit être avec sérénité et confiance. Pour le moment, de la crainte s'est incidieusement glissée dans mon inconscient. Pas envie de jouer avec ce sentiment très peu carthésien qui me fait donnerait l'impression que je vais me prendre des horreurs. Je vais laisser passer un peu de temps, quelques jours certainement, avant de revenir aux tables... À suivre !