NL 50 : Time to go !
L'objectif de 4 big blinds pour 100 mains en NL30, que mon coach Jessy m'avait fixé, est réussi ! Oui et non en fait, puisqu'il m'aura fallu presque 45 000 mains pour y arriver. Mais la fin de ce challenge en NL30 a valu son pesant de big blinds (voir graph en fin d'article).
Au final, je termine donc avec un profit de 706.56 €, soit 5.32 big blinds pour 100 mains (1.53 €). Certes ce n'est pas fabuleux et prête à penser que je n'ai pas vraiment dominé la limite. Mais en y regardant de plus près, on peut s’apercevoir que tout au long de ces 40 000 mille et quelques mains, j'ai vu s'éloigner peu à peu la courbe d'all in EV de celle de mes profits.
Plus clairement, si la chance (ou malchance) avait été neutre au moment des coups partis all-in, j'aurais dû remporter 1234 €, soit 528 € d'écart, ou encore 17.6 caves qui se sont envolées sur des coups du sort. Après avoir parcouru plusieurs forums qui traite du sujet, je me suis rendu compte que si cet écart n'était pas inédit, il n'en demeurait pas moins très conséquent.
Avant de revenir sur mon ressenti concernant ce 1er mois de cash-game, je souhaite également vous donner une idée du rake payé sur ce type de limite depuis l'ouverture du marché en France et l'application des différentes taxes ARJEL. Les 44245 mains jouées m'auront couté au total : 1692,93 € de rake ! Soit 12.75 big blinds pour 100 mains. Quand le rake se transforme en racket...
Côté room, je joue donc sur Eurosport Poker. Pour tout vous dire, tout au départ j'étais un peu réticent à l'idée d'évoluer sur le réseau Ongame. Finalement après un mois de grind, je dois dire que je m'y plait bien et que j'y ai pris mes habitudes. Le soft est certes très gourmand en ressources PC, mais le trafic y est plus que convenable et les fonctionnalités sont très intuitives.
J'ai acquis durant ce mois de janvier le « statut semi-pro » du programme de fidélité et d'Eurosport Poker et devrait assez rapidement passer au « statut pro » en février. Soit l'équivalent su statut Platinium sur Poker Stars.
En ce qui concerne l'ambiance autour des tables, il y a « à boire et à manger ». Encore une fois, il semble évident qu'avec l'ouverture du marché, a déferlé un bon nombre d’innommables goujats (pour rester poli). Je n'ai jamais rien eu contre le trash-talk, héritage du « poker bad-boy », mais certains comportements et insultes vus et entendues sont lassantes jour après jour. À l'inverse, il est sympa de voir se nouer un certain respect entre les « réguliers » de la limite, et ce, quand bien même nous sommes adversaires et ne nous faisons pas de cadeaux, cartes en mains.
Au niveau de mon jeu, celui-ci a clairement évolué ces dernières semaines. Je suis bien plus capable d'analyser le déroulement d'une main. Même si je dois bien l'avouer : je suis encore capable de faire des livraisons express, alors que la lecture est évidente. Paris ne s'est pas fait en un jour et je ne doute pas que j'arriverai à réduire ces mauvais calls au fil du temps.
Comme je l'ai dit dans un post précédent, je pratique un poker très agressif, qui, s'il est mal maitrisé, peut vite faire perdre des plumes. J'ai encore pas mal de boulot pour minimiser les pertes. Inversement, je crois que j'aurais pu bien mieux valoriser un bon nombre de situations. Mettre ½ pot à la river alors qu'il mon adversaire aurait certainement payé de la même manière un pot complet. Euro après euro, j'aurais donc pu ressortir avec des gains bien plus conséquents.
Comme je l'ai dit en début de post, j'ai dû composer avec cette satané variance, qui ne m'a pas lâché la grappe. Un temps j'ai cru pouvoir rattraper ces caves perdues au fil du temps, mais finalement ce qui est perdu n'est plus à gagner. Le long terme existe-t-il ? Peut-être, mais je sais aujourd'hui que 50 000 ou 100 000 mains ne sont pas suffisantes pour la lisser.
Ces craquages divers et variés ont donc mis mon moral à dure épreuve. Qu'on ne s'y trompe pas, pour réussir en cash-game, il faut avoir les nerfs solides. Cette discipline est on ne peut plus tiltante et se laisser envahir par le doute est certainement la pire des choses qui puisse arriver à un joueur de cash-game. Il faut bien comprendre, qu'une bonne partie des résultats réside dans la confiance que l'on peut avoir en soi et en son jeu. Perdre confiance et c'est le tout qui se dérègle !
Les bad-beats à répétition ont tendance à faire déjouer. Et quand on déjoue, on subit... Le poker est un jeu basé sur l'agression, subir augmente considérablement les risques de prendre des bad-beat. Bref, un cercle vicieux dans lequel dans lequel il très inopportun de s'embarquer. J'ai fait de mon mieux pour m'en tenir le plus éloigné possible, même si certains moments ont été bien plus difficiles que d'autres et que c'est plus facile à dire qu'à faire.
La suite : à partir de demain je vais m'attaquer à la NL50. L'objectif, quant à lui, sera le même : jouer 40 000 mains pour 4 big blinds/100 mains en moyenne. Si j'y arrive, je devrais donc tirer 800 euros de profits et m'orienter vers la NL100 début mars. Nouvelle limite, nouveaux adversaires, nouveau niveau et nouvelle motivation de réussir. À suivre...