Bwin Poker Bordo : la gueule de bois c'est pour papa

Publié le par Xewod

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Il est temps de revenir sur mon WE parisien. Un WE qui aurait pu me permettre de fanfaronner pendant des mois, me la couler douce aux frais de la princesse noire et jaune, d’entrer dans le cercle fermé des joueurs sponsorisés et d’avoir l’assurance de passer une année à jouer les plus beaux tournois de la planète … Mais voilà tout ceci est resté à l’état de rêve, vous l’aurez compris : je ne suis pas le Bwin Poker Hero !

Samedi matin sur les coups de 10h30, me voici au pied de la Tour Eiffel. Arrivé en avance, je vois apparaître peu à peu des têtes qui ne me sont pas inconnues. Après serrage de paluches et discussions furtives, entre crachin parisien et vendeurs à la sauvette sénégalais, c’est l’heure de nous présenter au point de RDV fixé par Bwin. Présentation de mon passeport, tout est OK… je suis bien sur la guest-list et on me remet mon ticket de participation sur lequel figure la table et le siège où je serai assis. « Tiens ça commence bien ! » me dis-je alors. On nous refilera aussi un bracelet « VIP » qui  nous permettra d’accéder à l’ascenseur devant nous monter au 1er étage. Au passage, nous grillerons la politesse aux centaines de touristes russes, chinois et américains qui se gelaient les miches dans la file d’attente depuis des plombes.

Bon à vrai dire, à ce moment précis je ne suis pas bien fier. Si je transpire comme un bœuf, cela n’a pas grand chose à voir avec le tournoi à venir, mais à cause du vide que je vais devoir affronter malgré moi ! Accroché aux bras de Tilou et de Mrik me voici arrivé au 1er étage. A aucun moment je ne regarde le sol et prends mon mal en patience avant d’enfin entrer dans la salle de tournoi. Une salle dans le pur style Belle Epoque. Pas de Joséphine Baker à l’horizon, mais 100 joueurs prêts à en découdre âprement. C’est alors, que la direction du tournoi nous invite à passer devant le photographe officiel afin que ce dernier nous tire le portrait. Bien entendu, je décline l’invitation.

Allez hop, c’est l’heure de m’asseoir à la table 2 ! Une table sur laquelle je ne reconnais qu’une seule tête, celle de Clément « SMC_Michigan » membre du Club Poker et de My Poker Squad. Dès les 1ères mains, je constate que la grande majorité des joueurs à la table est très tight. Il ne m’en faut pas plus pour agresser à tout va et tenter de monter rapidement des jetons sur la structure « turbo-chatte » proposée. Seulement, Clément et un autre joueur qui se présentera à moi plus tard sous le nom d’Henry Frey, ne l’entendent pas de cette oreille. A tour de rôle, nous 3-bettons la majeure partie des relances adverses. Les autres joueurs ne me posent pas vraiment de soucis… Bien qu’ayant perdu un nombre assez important de jetons en début de tournoi, je grinde peu à peu pour me retrouver à 15 000 unités au moment où la table casse. Dommage ! Je me dis alors que j’aurais bien prolongé le séjour à cette table.

Direction table 12 quelques minutes avant le break. J’y retrouve Thibavol à ma gauche, également membre du Club Poker et  coach sur le site Best Kicker. Je ne joue pas un coup avant la pause, histoire de voir comment se comporte la table. Le gong sonne, c’est l’heure de la pause gueuleton de 30 minutes. Juste le temps d’ingurgiter quelques amuses-bouche et de boire quelques verres de Bordeaux.

Retour à la table. Toujours pourvu de 15 000 jetons, je décide de flat-call un pot 3bet en early position avec une paire de 10 pour environ 10 % de mon stack. Baby flop, cbet du joueur qui avait 3bet préflop et sur lequel j’ai la position. Hum, je décide de le raise en espérant le voir folder. Il call. Turn Q, check check. River brique, il pousse son tapis, il me couvre légèrement. Je rentre alors dans une longue réflexion, je ne le sens pas serein du tout, mais je sais que je ne bats pas grand chose hormis un AK qui aurait miss son board. Je décide de folder à contrecœur et ne pas jouer un contrat à 100 00 € sur une tentative de bluff-catch. Le joueur, « gpastoucher », ne retourne pas ses cartes et me dira plus tard avoir AA, ce dont je doute encore actuellement (lol). Avec du recul et sur cette structure turbo, je regrette d’être entré dans ce coup, d’autant plus que j’avais très peu d’infos sur cet adversaire. Une erreur de ma part, sans aucun doute.

Les tours de table passent et les blindes montent rapidement. Je me retrouve short-stack sans avoir pu bouger une oreille. Puis, je pousse mon tapis trois fois, dont deux fois sur Thibavol avec d’énormes poubelles. Jamais payé !

Nouveau changement de table, celle de Tilou et de Pibull (président d’Est-Poker). Nous sommes encore environ 50 joueurs pour une moyenne aux alentours de 16 BB. Dès la 2ème main et alors que je suis UTG, je décide de pousser mes 8 blindes avec AT et ne pas me laisser mourir. Reshove d’un joueur en fin de parole. Oula, je sais à ce moment là que ça ne sent pas bon et que je suis très certainement loin derrière. Il retourne AQ. L’heure du one time a sonné ! J’en appelle à mon réservoir de chatte si patiemment constitué durant des années. Les images dans ma tête se bousculent, je repense à tous ces 80/20, 70/30 et autres runners-runners qui m’ont éjectés de tant de tournois live. Je rêve d’une carte, d’une seule : un anodin 10 qui pointerait son museau malicieux sur le board… Pourtant le miracle n’aura pas lieu, cinq briques plus tard, je me lève et souhaite bonne chance aux joueurs restants.

C‘est tristement que je me dirige alors vers le bar. Immédiatement suivi par Tilou qui a sauté la main suivante. Nous refaisons le monde et le contrat que nous n’aurons pas, le tout en enchaînant les verres de vinasse. Shooye arrive à son tour la mine blasée. Puis, le serveur nous indique que nous avons vidé le bar et qu’il baisse le rideau. Le HU 4Picole avec Tilou se poursuivra dans un des bars du Trocadéro jusqu’en toute fin de journée, avant que l’on ne se quitte les yeux brillants.

Pour conclure, je dirais que bien évidemment je suis déçu de ne pas être allé au bout, mais que la route était encore très longue avant d’atteindre l’une des huit places qualificatives pour Las Vegas et encore bien plus longue pour espérer décrocher le contrat de sponsoring. C’est finalement Thibavol qui est devenu le nouveau Bwin Poker hero, un joueur talentueux à qui je souhaite le meilleur sur le circuit pro. Je tiens vivement à vous remercier pour tous les votes que vous m’avez apportés et qui m’ont permis d’entrevoir le rêve le temps d’une journée dans la capitale. Une journée qui se sera néanmoins soldée par d’agréables rencontres et autres revoyures, mais qui comme bien trop souvent s’est conclue par un mal de crâne (lol). 

Publié dans Divers

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A
<br /> <br /> Thibavol à ta gauche ? c'est pas la meilleure position je suppose :)<br /> <br /> <br /> <br />
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E
<br /> <br /> Etant donné que tu ne me réponds ni par mail, ni sur facebook, je vais essayer d'attirer ton attention ici...<br /> <br /> <br /> Qu'en est il de mon gain lors du challenge intermédiaire numéro 4 ?<br /> <br /> <br /> <br />
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T
<br /> <br /> Beau cr, dommage que la fin ne soit pas rose<br /> <br /> <br /> <br />
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X
<br /> <br /> @tous : TY pour vos comments<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> @XLucky : en face de toi ^^<br /> <br /> <br /> <br />
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K
<br /> <br /> C'est poutant pas compliqué, one time c'est tout ce qu'on te demande, de chatter un coup dans ta vie !!!!! <br /> <br /> <br /> Bon, la prochaine fois il est hors de question que tu perdes un 20/80, après tout les autres y arrivent bien ! <br /> <br /> <br /> Merci Chris pour ce CR<br /> <br /> <br /> <br />
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